Dans le domaine de la logistique urbaine, le dernier kilomètre, souvent complexe à gérer, est désormais au cœur des préoccupations des transporteurs. Pour répondre à ces défis tout en adoptant une approche respectueuse de l'environnement, de nombreuses entreprises se tournent vers le transport écologique, en particulier le vélo.
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Alors que les zones urbaines se densifient et que le flux de marchandises ne cesse d'augmenter, l'urgence d'embrasser des pratiques écologiques devient plus pressante. En France, pas moins de 1,36 milliard de colis ont été livrés en 2020, illustrant l'ampleur du défi logistique. La livraison à vélo émerge donc comme l'une des solutions viables pour alléger le trafic et décongestionner les centres urbains, contribuant ainsi à verdir la logistique.
Tout d'abord, la mise en place de la livraison de marchandises à vélo, également connue sous le nom de cyclologistique, fait partie d'une initiative nationale dirigée par l'État dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et de contribuer à la stratégie nationale bas carbone, visant à atteindre une réduction de 28% des émissions de GES du transport d'ici 2030 par rapport à 2015.
Contrairement aux camions et aux fourgonnettes, le vélo à assistance électrique (VAE) ne génère presque aucune émission de GES pendant son utilisation. Cette caractéristique répond aux demandes croissantes de réduction de l'empreinte carbone dans le domaine de la logistique urbaine.
Cependant, il convient de noter que la fabrication d'un vélo à assistance électrique (VAE) en aluminium, réalisée en Chine, génère environ 181 kg de CO², tandis que la fabrication de la batterie émet environ 20 kg de CO², et le moteur environ 37 kg de CO². Ainsi, près de 94% des émissions de gaz à effet de serre (GES) d'un VAE sont dues à sa fabrication. Pour mettre cela en perspective, un camion de livraison émet environ 19 tonnes de CO² par an, soit près de 80 fois les émissions d'un VAE sur une année, même en tenant compte de sa fabrication.
Le vélo offre une mobilité agile dans les environnements urbains denses, où les embouteillages sont monnaie courante. Les livreurs peuvent se faufiler efficacement à travers le trafic et contourner les obstacles qui ralentiraient les véhicules motorisés plus volumineux. Cette adaptabilité permet des livraisons rapides et fiables, et permet de contourner les limites imposées par les zones à circulation restreinte (ZFE), qui restreignent l'accès des véhicules les plus polluants dans certaines villes répondant ainsi aux attentes des clients dans le cadre de l'optimisation logistique.
De plus, l'un des avantages de la cyclologistique dans le contexte de la logistique urbaine est sa compatibilité avec les ZFE, qui sont de plus en plus nombreuses. Les véhicules à moteur peuvent être soumis à des restrictions de circulation dans ces zones, notamment pendant les Jeux Olympiques 2024 où seules les livraisons à pied et à vélo seront autorisées tandis que les vélos restent autorisés, offrant ainsi une solution viable pour le dernier kilomètre.
Pour le dernier kilomètre, il contribue également à renforcer l'image de marque des entreprises engagées dans une logistique urbaine durable en répondant favorablement aux attentes des consommateurs soucieux de l'impact écologique de leurs achats, ce qui peut se traduire par une fidélisation de la clientèle.
La cyclologistique se positionne comme un choix incontournable pour assurer une éco-livraison efficace dans le cadre d'une logistique urbaine durable. À mesure que les préoccupations environnementales continuent de croître et que les réglementations urbaines se resserrent, le vélo jouera un rôle de plus en plus central dans la chaîne logistique des villes.
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