Le Green Friday émerge en opposition au Black Friday, dénonçant la surconsommation et les conséquences environnementales. En mettant l'accent sur la nécessité de solutions durables, le mouvement souligne l'importance de repenser la logistique, en particulier le dernier kilomètre de livraison, pour atténuer les impacts négatifs exacerbés pendant cette période intense de promotions.
Le dernier vendredi de novembre, plus communément connu sous le nom du « Black Friday », est devenu le jour des réductions et des prix cassés pour toutes enseignes afin d’attirer de la clientèle. Elle est devenue petit à petit un symbole de surconsommation et de production démesurée.
Pour dénoncer cette journée déconnectée des coûts sociaux et environnementaux, le mouvement Green Friday s’est créé. Chaque membre du Green Friday s’engage à mener des actions concrètes tout au long de la journée du dernier vendredi du mois de novembre et milite en faveur d’une consommation plus vertueuse .
Le Green Friday aborde, de front, divers aspects critiques du Black Friday, incluant la production, les livraisons et la consommation. Il devient rapidement évident que la logistique joue un rôle crucial, ainsi que les méthodes de livraison durant cette journée. Notamment, le dernier kilomètre, représentant le tronçon final de la chaîne de livraison depuis un centre de distribution ou un magasin jusqu'au client final, est particulièrement mis à mal, exacerbé lors du Black Friday.
Ainsi, les solutions doivent être envisagées à chaque étape de la consommation en ligne, avec une attention particulière portée au dernier kilomètre, afin de remédier aux impacts néfastes accentués pendant cette période intense, comme le Black Friday.
Né du Réseau « Envie » en 2017, le Green Friday se présente comme une opposition au Black Friday face à des conséquences environnementales et sociales inquiétantes.
Envie participe depuis 1984 à la limitation des déchets et contribue à faire changer les modes de consommation grâce à la collecte et la valorisation des déchets, ainsi que la rénovation et la réutilisation des équipements électriques et électroniques. Dans un premier temps, le réseau a eu envie de s’associer à cette journée de soldes en pratiquant des prix cassés sur l’électroménager recyclé. Mais rapidement, Envie s’est rendu compte que ce modèle économique et que le Black Friday ne correspondait pas aux valeurs qui les représentaient.
Rapidement, le réseau trouve leur mouvement à eux, qui leur ressemble et qui défendent leurs idées et leurs engagements : le Green Friday, le mouvement anti-Black Friday.
« Le principe ? Sensibiliser à la consommation responsable et dénoncer la logique du Black Friday, sans culpabilisation, mais en remettant les choix citoyens au cœur des enjeux environnementaux et sociaux liés à la consommation. » déclare le réseau Envie sur leur site internet.
Le mouvement gagne en popularité et séduit un large public. De nombreuses associations montrent un vif intérêt pour le Green Friday et décident rapidement de se rallier à cette cause. Le Réseau pour la transition énergétique (Refer), DreamAct, Ethiqable, Altermundi, et Emmaus unissent leurs forces avec Envie pour devenir les six membres-fondateurs de l'association Green Friday.
Cette ouverture permet de diversifier les sujets et d’approcher des entreprises sensibles aux thématiques du commerce responsable, mais manquant parfois d’outils pour pleinement concrétiser cet engagement. Le Green Friday envisage d’agréger de plus en plus d’acteurs, en conservant toujours son engagement originel.
Concrètement, le Green Friday se symbolise par diverses actions menées tout au long du dernier vendredi du mois de novembre. Cette année, on peut retrouver au cœur des actions :
Pour retrouver la liste des actions menées par Envie à travers toute la France, en Belgique mais aussi en ligne, cliquez ici !
Le Green Friday invite les consommateurs à devenir plus responsables de leurs achats par chaque action individuelle. Comme dit précédemment, le prix environnemental et social d’un produit passe de sa production, à son transport puis par son achat en magasin. Il est donc important que le consommateur prenne conscience du produit en sa globalité avant de l’acheter. Déterminer précisément ses besoins afin d’éviter le superficiel ou la surconsommation. Au moment de l’achat, privilégier le local ou encore l’occasion afin de réduire les coûts de transports et d’émissions de gaz à effet de serre. Enfin, après l’achat il est important de donner plutôt que jeter, ou privilégier le recyclage des produits. Le consommateur a un rôle à jouer et il est important qu’il en prenne conscience.
Même si le Green Friday s’attaque en priorité aux consommateurs, les producteurs, les distributeurs et les transporteurs ne sont pas délaissés. En effet, eux aussi, à leurs différentes échelles, peuvent agir en faveur d’une consommation plus responsable, plus durable et plus écologique. Les transporteurs ont un réel rôle à jouer surtout quand on se penche sur les chiffres du secteur.
En 2018, 31% des émissions françaises des gaz à effet de serre proviennent des transports dont 94% des émissions de CO2 du transport proviennent du transport routier. On comprend que dans la chaîne logistique, le dernier kilomètre est l'étape la plus polluante. Un chiffre inquiétant qui pousse les professionnels du secteur à s'interroger sur leurs modes de fonctionnement, mais également à s'engager au maximum à une logistique plus verte, notamment lors de grands moments comme le Black Friday.
Comme dit précédemment, la livraison du dernier kilomètre est un élément clé du processus logistique qui peut avoir un impact significatif sur l'empreinte écologique d'une entreprise. Le Green Friday, en tant que mouvement visant à promouvoir une consommation plus responsable, permet aux entreprises de proposer des opportunités de repenser et de verdir les pratiques de livraison. Plusieurs solutions existent déjà aujourd'hui pour repenser le dernier kilomètre :
En adoptant ces pratiques, les entreprises peuvent contribuer à réduire leur impact environnemental tout en répondant aux attentes croissantes des consommateurs. De plus, ceux-ci sont sensibilisés à un nouveau mode de consommation plus durable.
En conclusion, le mouvement Green Friday, en s'opposant à la surconsommation excessive symbolisée par le Black Friday, offre une plateforme pour promouvoir une consommation plus responsable, socialement et environnementalement durable. En mettant l'accent sur le dernier kilomètre de la chaîne logistique, le Green Friday souligne l'importance cruciale de repenser les pratiques de livraison pour minimiser l'impact écologique.
Les actions concrètes que peuvent proposer les logisticiens en réponse au mouvement Green Friday, telles que l'utilisation de véhicules écologiques, l'optimisation des itinéraires, la mutualisation des livraisons, et les options de livraison durables, s'alignent sur la nécessité de transformer la logistique du dernier kilomètre. En encourageant les entreprises à adopter ces pratiques, le Green Friday offre une opportunité de concilier efficacité économique et responsabilité environnementale.
Il devient impératif pour les acteurs de la chaîne logistique, des producteurs aux transporteurs, de s'engager dans des pratiques plus durables. Le mouvement représente une voie vers une sensibilisation collective, incitant tant les consommateurs que les entreprises à reconnaître leur rôle dans la construction d'une économie plus respectueuse de l'environnement.
En fin de compte, la livraison du dernier kilomètre, souvent négligée dans le contexte du Black Friday, devient un terrain d'action significatif pour le Green Friday, mettant en avant l'idée que des choix logistiques responsables peuvent contribuer à atténuer les conséquences néfastes de la surconsommation. Ainsi, en repensant la manière dont les biens sont livrés, les entreprises peuvent jouer un rôle clé dans la promotion d'une consommation plus consciente et durable.