Dans un monde connecté, la logistique, notamment à travers des services comme Uber, engendre une précarité pour de nombreux travailleurs, avec des conditions de travail instables et dépourvues de protections sociales. Bien qu'un revenu minimum ait été instauré en avril 2023, la lutte contre cette précarité persiste.
Dans un monde de plus en plus connecté, la logistique occupe une place centrale dans nos vies. Cependant, derrière la facilité apparente de services tels qu'Uber se cachent des enjeux cruciaux de précarité et d'insécurité économique pour de nombreux travailleurs.
La précarité logistique peut être définie comme une situation où les travailleurs, impliqués dans des activités logistiques telles que la livraison de biens ou de services, font face à des conditions de travail instables, incertaines et souvent dépourvues de protections sociales.
Cette précarité peut s'expliquer par l'ubérisation du système de logistique actuel, terme notamment dû à la montée en puissance d'Uber qui a imposé ses règles.
En conséquence, la désubérisation se réfère au processus de réduction de la dépendance à l'égard des plateformes de services en ligne, souvent associées à des modèles économiques de type Uber.
Depuis le 20 avril 2023, le revenu minimum pour les livreurs travaillant avec des plateformes est fixé à 11,75€, représentant une augmentation salariale. Cette mesure est une victoire pour les livreurs. Elle est particulièrement bénéfique étant donné que 20 % au moins des livreurs se trouvaient en dessous de ce seuil auparavant. C'est le début d'une série d'actions à poursuivre.
L'ubérisation, avec l'émergence de plateformes comme Uber, a des impacts sociaux et économiques marquants. Cela se traduit par la précarisation de l'emploi par une instabilité financière due à des revenus fluctuants, une concurrence accrue, l'érosion des droits du travail, des perturbations dans des secteurs traditionnels, un changement des modèles d'emploi vers l'indépendance, et des questions relatives à la sécurité sociale.
Aujourd'hui, dans un monde de plus en plus connecté, ou le rythme s'intensifie et la rapidité est le maître-mot, les clients veulent être livrés vite, bien et à moindre coût. Le développement du e-commerce, poussé par la crise du Covid, a accéléré cette tendance. Ces nouvelles exigences émettent une pression concernant le secteur de la logistique, mais plus précisément des livreurs. Ceux-ci doivent répondre aux attentes des clients en alliant rapidité, efficacité et qualité de service, tout en prenant en compte certains points de livraisons complexes, ainsi que la congestion. La qualité de vie au travail est mise de côté.
Il faut donc repenser ces modes de pensée qui entravent la réalisation de livraisons optimales et le bien-être des livreurs. De nos jours, recevoir une livraison dans les délais impartis, avec une qualité de service définie, à un coût raisonnable, doit être pleinement valorisé.
Selon la 2ème étude annuelle de Descartes sur la durabilité des livraisons à domicile, la conscience environnementale des Français vis-à-vis des produits et des entreprises est significative, avec 47 % des consommateurs partageant cette préoccupation. Il est essentiel de prendre des initiatives.
Plateformes éthiques : Certaines initiatives créent des alternatives aux grandes plateformes, mettant l'accent sur des pratiques éthiques, de la transparence et des conditions de travail décentes. Elles cherchent à concilier la flexibilité avec le respect des droits des travailleurs. Chez Deki, nous garantissons un service de qualité, et nous avons un niveau d'exigence élevé avec nos prestataires, qui s'engagent à nos côtés en répondant à notre cahier des charges.
Éducation et formation : Des programmes éducatifs et de formation visent à renforcer les compétences des travailleurs pour faciliter leur transition vers des modèles d'emplois plus stables et diversifiés.
Sensibilisation des citoyens : Des initiatives cherchent à sensibiliser le public aux enjeux liés à l'ubérisation, encourageant la prise de conscience des consommateurs et influençant ainsi les choix en faveur de services plus éthiques. Payé plus cher, pour valoriser le travail des livreurs et privilégier un mode de livraison plus durable. On peut citer une initiative très connue, le "Green Friday", mouvement qui est survenu en opposition au Black Friday, et qui sensibilise les consommateurs à devenir des "consom'acteurs".
Législation protectrice : Certains gouvernements introduisent des lois visant à mieux réglementer les travailleurs indépendants sur les plateformes, garantissant des droits tels que la couverture sociale, les congés payés et la protection contre la discrimination.
En résumé, il est fondamental de saisir l'importance de la désubérisation comme étape cruciale vers la création d'un avenir logistique plus équitable En mettant l'accent sur des alternatives durables et équitables, nous pouvons créer un monde où la logistique ne rime pas avec précarité, mais avec stabilité et justice sociale. Il faut compter sur le soutien des citoyens qui jouent dans cette désubérisation. Mais aujourd'hui les chiffres sont rassurants et montrent que les consommateurs sont de plus en plus sensibles à l’impact environnemental et sociétal de la livraison.